domingo, 20 de maio de 2012

MEMBRO: Ludgero Amilcar Lima Silva

Ludgero Amilcar Lima Silva
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Ludgero Amilcar Lima Silva est né en 1975 à Mindelo, sur l’île de Sao Vicente au Cap-Vert. Né de parents capverdiens, il quitte le Cap-Vert à l’âge de 6 mois pour Dakar (Sénégal) où il sera élevé par sa grand-mère maternelle. A l’âge de 15 ans, il quitte Dakar et sa grand-mère pour rejoindre sa sœur mariée au Burkina Faso. Il restera 12 ans dans cette ville avant de retourner vivre à Dakar. Depuis une année, il réside temporairement à Praia au Cap-Vert, où des affaires familiales le retiennent.
Malgré le fait d’avoir vécu loin de sa terre natale, il se sentira toujours capverdien, seule nationalité qu’il possède d’ailleurs, mais avant tout : Africain, riche des cultures qu’il a côtoyées. Ainsi il se définit lui-même comme Peulh au Burkina, « Pourtouguess » au Sénégal et Mandiaku au Cap-Vert.
Amilcar ne se considére pas poète même si depuis l’âge de 15 ans, il compose des poèmes, mais comme passe-temps mais surtout comme souffre-douleur. A ce jour, il a écrit près de 150 poèmes, un roman autobiographique et quelques nouvelles, aucun d’eux n’étant édité mais il les partage depuis quelques années dans ses blogs sur Internet. Il a participé en 2009 avec le titre « Cinquantenaire des Indépendances » dans l’album « J’aimerais qu’on s’aime » de son ami artiste-musicien franco-capverdien Serge Moniz dit Jesers…
« Son dernier projet est la transcription de tous ses poèmes en Kriolu, la langue capverdienne.
Amilcar est informaticien de formation et enseignant par goût du partage de ses connaissances. Il est marié et père d’une fille.
CABO VERDE - ÁFRICA
mikapasco@hotmail.com

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ECRIRE

J'écris quand je sens la douleur,
Tel un brouillard épais, m'envahir
Et me cacher les belles couleurs
D'un bonheur qui ne cesse de me fuir

J'écris quand je sens, tel un oiseau,
La solitude planer au dessus de mon être.
J'écris pour m'emparer du Beau
Que mon existence ne laisse pas apparaître.

J'écris au printemps d'un amour ardent,
Lorsque mon cœur, en héros téméraire,
Affronte les assauts d'un sentiment violent
Qui me hisse haut dans les airs.

J'écris, lorsque au fond de mon cœur,
J'entends les râles d'agonies
D'une passion qui se meurt
Et qui se meut dans l'oubli.

J'écris pour oublier le temps
Qui passe et qui menace.
J'écris pour changer mon temps
Celui des hommes avides et voraces.

J'écris enfin pour TOI qui me lis,
Toi qui t'imprègnes de mes vers :
Héraut de ma misérable vie,
Voix qui se perd dans l'univers



VOVO
Lorsque tu me regardes, Vovo[i]
Avec tes yeux devenus si petits avec l’âge,
J’y vois un gigantesque océan d’amour
Dans lequel j’aimerais naviguer sans fin
Lorsque tu me parles, Vovo
Avec ta voix qui est si douce et qui tremble
J’y retiens des paroles presque religieuses
Qui sont devenues les fondements de ma vie
Lorsque je te vois marcher, Vovo
C’est vrai que tu n’es plus la femme
Derrière qui je me hâtais en courant
Mais j’admire toujours ta solidité
Lorsque je suis avec toi, Vovo
Je me sens toujours un bébé
Même si je sais que c’est toi qui a besoin
Désormais de puiser ta force de ma joie de vivre
Je veux continuer d’être ta fierté, Vovo
Afin que tu ne regrettes jamais
D’avoir consacré quinze ans de ta vie
A faire de moi l’homme que je suis devenu
Je n’ai ni or, ni diamant, Vovo
Mais j’ai un trésor bien plus immense
Celui de voir toujours tes yeux briller d’amour
Lorsque tu les poses sur ce que tu as fait de moi.


[i] Vovo est une très douce façon de dire Avo (on enlève le A et on double le vo) qui veut dire grand-parent, plus précisément Grand-Mère.

CABO VERDE, JE TE DECOUVRE

Cabo Verde, je te découvre
Et voilà qu'enfin je me retrouve
Dans un ciel qui chaque jour se couvre
De toiles dignes à faire rougir le Louvre

Cabo Verde, je te découvre, ô Maman
Terre surgie de la lave des volcans
Défiant la nature et le mauvais temps
Pour donner vie à tous tes enfants.

Cabo Verde, me voici sur tes traces
Heureux de vivre toutes ces grâces
Et même si ta terre ne porte pas d'herbe grasse
C'est avec amour que mon cœur t'embrasse.

Cabo Verde, petit pays, dit-on toujours
Mais dans la chaleur de ton amour
Et dans les mornas de tes troubadours
Point de traces de regret de mon retour

Cabo Verde, je te découvre enfin
Et à moi s'offrent de nouveaux lendemains
Moi qui pensais avoir fini mon chemin
Voilà que tu m'offres un nouveau destin

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